Enquête sur l'équipement des salles d'opération des PRFM
Résumé
Grâce à notre réseau existant d’ingénieurs biomédicaux, nous avons étudié 75 salles d’opération dans 7 pays à faible revenu. Nous avons créé des normes de référence appropriées et réalistes que chaque salle d’opération devrait respecter pour être considérée comme sûre. Ces normes reflètent les défis liés à la fourniture de soins de santé dans l’environnement des PRFM.
Sur les 75 salles d’opération, aucune ne peut être considérée comme sûre, c’est-à-dire répondant à toutes nos normes de référence dans toutes les sections.
La proportion d’établissements de santé ayant satisfait à nos normes de référence pour chaque section (par ordre décroissant) est la suivante :
- Oxygène – 100 % (Covid ayant souligné le besoin d’oxygène).
- Stérilisation – 90 % (en raison de l’absence d’autoclaves en état de marche).
- Anesthésiques – 49% (principalement en raison de l’absence de remplacement de la chaux sodée et d’une mauvaise surveillance).
- Surveillance des patients – 40 % (principalement en raison du manque d’accessoires de la taille d’un enfant ou d’un nouveau-né).
- Tables d’opération – 10 % (en raison du manque d’accessoires nécessaires et du fonctionnement électrique).
- Aspiration – 4 % (en raison de l’absence de batterie de secours).
- Éclairage – 0 % (en raison de l’absence de batteries de secours).
Appareil d’anesthésie modifié, non sécurisé et sans surveillance du patient.
Un appareil d’anesthésie à circuit ouvert d’anesthésie à circuit ouvert l’environnement des PRFM.
L’exemple ci-dessus n’est qu’un exemple des mauvaises conditions des salles d’opération dans les pays à faible revenu que nous voyons régulièrement. Malheureusement, de telles installations dangereuses coûtent des vies. Pendant la rédaction de ce rapport, un enfant par ailleurs en bonne santé a été tragiquement perdu au cours d’une opération simple en raison des mauvaises conditions de la salle d’opération.
Les données présentées dans ce rapport visent à mettre en lumière les salles d’opération terriblement sous-équipées dans les PRFM et à proposer des solutions pour résoudre ces problèmes. En bref, il s’agit de fournir un équipement adapté à la région des PRFM, ainsi qu’une formation en ingénierie biomédicale pour assurer la maintenance de l’équipement à long terme.
Notre rapport complet de plus de 50 pages aborde tous les aspects clés de l’équipement des salles d’opération des PRFM, notamment les pratiques de stérilisation, les anesthésiques, la surveillance des patients, les tables d’opération, l’aspiration, l’oxygène et les éclairages de salle d’opération. Vous trouverez ci-dessous un extrait de la section du rapport consacrée à l’éclairage des salles d’opération. Pour cette section, les normes de référence prises en compte sont les suivantes :
- Toutes les ampoules doivent fonctionner correctement, un éclairage maximal est nécessaire pour permettre au chirurgien d’effectuer sa tâche de manière optimale.
- Il ne doit pas y avoir de dérive, ce qui signifie que la lumière restera là où elle est nécessaire – permettant au chirurgien de se concentrer sur sa tâche plutôt que d’être distrait par le repositionnement répété d’une lumière de salle d’opération.
- Une batterie de secours doit être présente, afin de permettre la poursuite de l’opération en cas de coupure de courant.
Proportion d’éclairages de salles d’opération dont toutes les ampoules fonctionnent, dans les salles d’opération des PRFM (en %).
Seuls 72 % des éclairages de salle d’opération fonctionnent correctement, c’est-à-dire que toutes les ampoules fonctionnent. Cela pose des problèmes pendant l’opération, car le chirurgien ne dispose pas d’un éclairage optimal pour jouer son rôle au mieux.
Proportion d’éclairages de salles d’opération dont toutes les ampoules fonctionnent et qui ne souffrent pas de dérive, dans les salles d’opération des PRFM (en %).
Si l’on considère que les éclairages opératoires sont dotés de toutes les ampoules, qu’ils fonctionnent et qu’ils ne dérivent pas, seuls 19 % d’entre eux conviennent. Le fait que de nombreux éclairages dérivent également signifie que le chirurgien sera distrait en essayant de manœuvrer l’éclairage de la salle d’opération dans la bonne position. Cette situation est loin d’être idéale pour réaliser des opérations chirurgicales en toute sécurité.
Proportion d’éclairages de salles d’opération dont toutes les ampoules fonctionnent, qui ne souffrent pas de dérive et qui disposent d’une batterie de secours, dans les salles d’opération des PRFM (en %).
Afin de se prémunir contre les coupures de courant, particulièrement fréquentes dans les PRFM, une batterie de secours est essentielle pour assurer la continuité des opérations. Aucun des 75 éclairages de salle d’opération étudiés ne répondait aux trois normes de référence : toutes les ampoules fonctionnent, il n’y a pas de dérive et il y a une batterie de secours. Cette constatation est très préoccupante.
Veuillez cliquer sur le lien ci-dessous pour accéder au rapport complet. Il examine les nombreux défis auxquels sont confrontées les salles d’opération des pays à faible revenu, tout en proposant des solutions possibles.
